Cuisine immonde
Espèce de cannibale ! Tu boufferais de la viande humaine, Un peu faisandée, tu la travailles depuis longtemps Cuite avec des épices et toute sa graisse Quelques asticots… Et tu te régales de ça, tu t’en nourris Et je sens d’ici l’odeur putride de tes repas. Voilà pourquoi tu pues toi-même, Tu es fait de cette chair immonde Que tu as sacrifié et mutilée Pour le bon vouloir de ta recette. Tu te prends pour un chef, exige une rigueur Une grandiloquence ! Tu maitrises tous tes ustensiles, et tu te crois virtuose, Mais tu n’es qu’un monstre, mangeur de chair humaine Un bourreau qui se délecte du goût de la souffrance. Plus les plaies sont infectées et plus te réjouis ! Tu invoques la culture mais tu lui fais injure. Je te souhaite d’ouvrir les yeux Sur le contenu de ta casserole De retrouver l’odorat, le goût de ta bouchée Et de saisir, horrifié, ce que tu es en train de manger...