Cerisiers et nouvelle lune

J'ouvre mes volets vers l'Est
Et les fleurs de pêcher me saluent
Frissonnantes au bout des rameaux lestes
Elles sont toujours là, d'un rose ému
Au rendez-vous de chaque printemps
Pour accompagner cerisiers et Spinozas
Comme un écho de soleil levant
Fidèle malgré les frimas.
Mais je ne m'en lasse pas,
C'est toujours la surprise,
Et la crainte : ne gelez pas !
Sinon adieu pêches et cerises...
Vous ne faites jamais tapisserie
Quand je vous vois dans le ciel
Le découper sans symétrie
Je sais que vous êtes celles
Qui annoncent le renouveau :
Nouvelles portées, nouvelle lune
Pour nous et tous les autres animaux,
Au fond de l'air, chacun le hume.


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