Colère d'essuie-glace

Nous filons à travers les gouttes
Qui s'écrasent sur le pare-brise
Tentant de rattraper,
Le temps perdu à flâner.

Soudain : "Écoute !?"
Mauvaise surprise...
Il s'est envolé,
Petit bout de métal noir
Disparu dans la nuit.
Aussitôt l'espoir
De n'avoir blessé quiconque.

Puis ta colère monte,
Et je reste muette.
Je ne puis ni me défendre
Ni m'énerver.
Je ne peux que me taire
De honte,
De désarroi,
Devant tes émois
Ton expression que je jalouse.
J'essaie d'être forte,
De marbre.

Mais ta colère l'est bien plus,
Belle, vivace, active.
Alors je t'en veux d'autant plus.
D'abord parce qu'elle me blesse
Et puis, je la voudrais mienne :

Lancer des invectives !
Fulminer de honte !
Gronder comme une chienne !
Et devenir diablesse ! 

Remplir l'habitacle
Tout autant que toi,
J'y ai droit.
Mais aussi défendre
Toutes les parties de moi,
Qui dans cette débâcle
N'y sont pour rien.

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